21 aout 2023

Changer l'économie : mettre son désir au service de la société 

L’économie doit évoluer et se concevoir comme étant au service de la société. La doctrine du seul profit individuel n’est plus possible. Nous nous comportons comme des loups solitaires ne pensant qu’à notre intérêt alors que nous sommes 9 milliards sur terre, qui plus est reliés par de nombreux liens sociaux, culturels... Ce n’est pas tenable et pas cohérent. 
Certes les prédateurs contribuent à réguler les écosystèmes mais à condition qu’ils ne soient pas trop nombreux. L’équilibre d’un écosystème est fortement liée au nombre des individus de chaque catégorie. 

Vu le nombre d’êtres humains et les liens qui nous unissent nous n’avons pas d’autres choix que de bâtir un « écosystème social » interdépendant et complémentaire. En terme humains cela s’appelle la solidarité, la bonté, la générosité.  Il importe pour mettre en place cela de développer chez chaque personne la conscience du fait qu’elle vit en société et que sa propre vie dépend de la santé de la société dans son ensemble.  Même plus : cette conscience a pour nom l’éthique et elle contribue à notre bonheur. C’est quelque chose que les humains ont la capacité de développer.

L’ESS peut être un modèle dans le sens où c’est une économie pour qui le profit individuel n’est pas le but. 
À travers son activité ses membres gagnent leur vie et cela suffit largement. Voilà un modèle d’avenir.

Il importe alors de revenir à des liens d’interdépendance et de complémentarité tels qu’ils existent dans la nature car ça, cela fonctionne. La preuve en est donnée par le fait que les ecosystèmes sont fondés sur ça.

Condition nécessaire à tout cela : que l’individu évolue intérieurement en se libérant de son avidité.  Le raisonnement que nous faisons est basé sur le pré requis que l’individu souhaite vraiment mettre son travail au service du bien commun et qu’il ne suffit pas de penser que ce qui est bon pour moi doit forcément être bon pour le collectif.  Ce dont nous parlons est donc différent du communisme par exemple, en ce sens que le système n’est pas instauré d’en haut de façon verticale, suivant des dogmes, mais fondé sur la réforme intérieure des individus pour un système qui se construit par sa base. Instaurer un tel système semble certes très long, voire irréaliste. L’intérêt de cette voie c’est sa solidité : lorsqu’un individu change en lui même, par lui même, cela induit un vrai changement dans son comportement, un changement durable. Il peut alors influer véritablement sur son environnement.

Le modèle d’art social proposé par Duo SOMA montre la voie. 
Nous ne jouons plus seulement pour nous, nous mettons notre art au service de la société. Par là, nous franchissons un des écueils principaux des systèmes socialistes : le fait que le collectivisme, justement parce qu’il est instauré d’en haut, éteint l’esprit d’entreprendre, le désir de créer. Avec Duo SOMA, nous maintenons entièrement vivant notre désir de créer et de faire entendre notre musique, il n’est pas modifié. Il est simplement résolument et consciemment tourné vers un autre but que lui même.

En fait nous mettons notre désir au service de la société.